lundi 23 juillet 2012

Colis suivi

Revenons à nos moutons, du moins aux miens.

Je vous avais promis de vous tenir informés concernant la récupération des données de mon disque dur.

Voici.

Le lendemain du remplissage du formulaire en ligne, soit lundi 9 juillet, Deadhardrive m'adressait le message suivant :
"Je suis Sébastien et je vais m'occuper personnellement de traiter votre demande.
Il s'agit d'une panne physique, à priori du set de têtes de lecture et/ou de la carte PCB.
Les délais sont de 15 jours en moyenne.
Le devis est donc de 499€ et comprend tous les frais annexes (diagnostic, pièces détachées…).
Vous pouvez avoir une entière confiance dans notre sérieux et professionnalisme : Si vos données sont récupérables, nous les récupérerons !
Je vous invite à me faire savoir si ce devis vous convient afin de vous faire parvenir la procédure d'envoi du disque.
Je reste à votre disposition pour toutes questions"

Message amical et informatif. Il confirme ce que je crois, une défaillance de la carte d'alimentation est bien possible. Si c'est le cas, il s'agit d'une panne électronique qui ne nécessite pas de salle blanche pour récupérer les données. Deadhardrive propose d'ailleurs un tutoriel, ce qui m'apparait comme un bon point. C'est par contre une opération qui demande de trouver un disque dur fonctionnel du même numéro de série pour faire l'échange. Quelqu'un qui a eu des problèmes mécaniques sur sa voiture japonaise comprendra très bien le souci : trouver le même modèle n'implique pas des pièces identiques. Par contre, bricoler soi-même a indéniablement l'avantage du prix.
D'ailleurs la plupart des récupérateurs font bien la distinction entre panne électronique et panne mécanique. S'il ne s'agit que d'une panne électronique Deadhardrive est bien moins compétitif. En même temps, l'entreprise peut très bien affirmer que finalement il s'agissait d'une panne mécanique et, vrai ou faux, faire basculer dans le tarif des pannes mécaniques. Et là les tarifs s'étalent de 480€ à 2160€... Deadhardrive a ici l'indéniable avantage (outre le fait de ne pas faire payer le devis ou les pièces nécessaires) d'avoir un tarif fixe et tout en bas de la fourchette.

Une semaine de tergiversations, de recherche d'un bidouilleur talentueux (je ne crois pas que mon attachement personnel à la récupération de mes données permette d'effectuer l'opération en toute sérénité) en pleine vacance scolaire, de recherche d'info sur cette boîte, etc. et puis l'évidence : j'ai besoin, et le plus vite possible, de pouvoir à nouveau bosser. J'accepte donc et leur répond le jeudi 19 juillet. Dans la demie-heure "Sébastien" m'invite à adresser mon DD à leur adresse, centre UBIDOCA, et ajoute : "Je vous conseille d'utiliser un Colissimo simple et d'emballer de disque dans du papier type papier bulle. Je reviens vers vous dès réception du disque."

Bon, moi je connais suffisamment la Poste pour savoir que collissimo c'est de la daube et que entre le contre-signature et le courrier normal, les différents tarifs ne concernent que l'assurance des objets envoyés qui est fonction du poids, ce qui, dans mon cas, me ferait une belle jambe. 4€ en service lent ("lettre verte"), un emballage suffisant et basta. Soit on accorde sa confiance à la Poste, soit non.

Mon inquiétude se porte plutôt sur Ubidoca. C'est une boîte postale de réexpédition. D'autant qu'à présent, "Sébastien" affirme : "Je reviens vers vous dans une dizaine de jours pour vous confirmer la bonne réception du disque à Shanghai." Ah oui ? mais c'était pas le deal. Demandant expressément à être informé dès réception en France, il en convient sans barguigner et aujourd'hui lundi 23 juillet écrit : "Nous avons reçu votre colis ce matin. Il sera réexpédié dans la journée vers notre laboratoire."

En tout cas à présent ils ne peuvent plus s'abriter derrière une défaillance de la Poste.

Bon voyage donc à mon disque dur thaïlandais (le bilan carbone va être coton !) et bonne convalescence.

À suivre.




dimanche 22 juillet 2012

Justice à vendre ?

L'article de Dominique Simonnot, talentueuse chroniqueuse judiciaire du Canard enchaîné, se passe de commentaire :
Article du Canard enchaîné du 18 juillet 2012


Pour rappel, Alain Guillou avait alors déclaré lors de la relaxe de Charles Pasqua, Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak de l'accusation de trafic d'influence pour le premier et de commerce illicite d'arme pour les seconds. : "La cour ne fait pas d'opportunité, elle fait du droit, cela peut intéresser certains observateurs" ainsi que l'avait alors noté le Monde

Le détail de la procédure judiciaire a été consigné par sa journaliste Pascale Robert Diard sur son blog. Pour mémoire étaient aussi accusés de trafic d'influence dans l'Angolagate : Jean-Charles Mariani, Jacques Attali, Jean-Christophe Mitterrand et Paul-Loup Sulitzer. Elle a produit en 2008 un résumé sur l'implication des uns et des autres.

Les réseaux de la Françafrique ont manifestement de beaux restes.

dimanche 8 juillet 2012

Faiblesse mémoire


J’aurais aimé poursuivre mes commentaires sur l’actualité politique, j’ai en tête en particulier le goût de « reviens-y » du MES. Jospin nous avait promis une renégociation du traité de Maastricht pour y inclure un volet croissance qui ne fut qu’une façon de se payer de mot (traité d'Amsterdam, 1997). Hollande semble se préparer à la même entourloupe. Monti et Rajoy ont eux eu satisfaction concernant les prêts européens. 

Les deux traités se ressemblent pourtant. Le mécanisme européen de stabilité faisant monter la limitation des déficits du niveau légal au niveau constitutionnel. Ce qui n’a pas marché hier a peu de chance de marcher demain. Et puis cette façon de se moquer des électeurs m’insupporte.
  

Mais j’avoue avoir un autre problème de mémoire, celui-ci très prosaïque : mon disque dur a planté. Quand je dis planté, c’est planté, plus rien à lire. J'ai cru qu'il s'agissait de la carte mère ou du processeur, mais que nenni, semble-t-il.

Comme je vais devoir faire appel à une société de récupération de données et que le parcours des forums me laisse dubitatif (comment faire la part des choses entre sincérité et propagande commerciale), j’ai décidé de vous faire part de mon (angoissante) expérience.

Oui, je sais je suis un imbécile de ne pas faire de sauvegarde régulière. Ceci étant posé, n’y revenons plus.

J’ai donc un travail de près d’un an coincé sur un disque dur en perdition. J’ai des moyens extrêmement limités et une expérience dans le domaine nulle.

J’ai en réserve un autre disque dur HS avec des enregistrements sonores irremplaçables (certains interlocuteurs sont morts), que je garde sous le coude depuis plus d’un an en me disant : « le jour où j’aurais les moyens… » (ce qui n’est pas forcément de bonne politique puisque les pièces à réunir par les récupérateurs pour reconstituer un DD lisible se raréfient avec le temps).

Mais là, les infos contenues dans ce disque, il me les faut maintenant. J’étais en cours de relecture d’une partie, juste avant de l’envoyer à mon directeur de thèse. À 24 heures près, la plante aurait été bien moins dramatique.

Mon sympathique Chinois, qui m’a fourni le nouvel ordinateur, après m’avoir gracieusement prêté de quoi lire mon ancien disque dur (la norme IDE (Pata) est devenue Sata entre-temps, oui, je sais, j’avais un vieux clou), a tenté d’accéder au disque, sans plus de succès que moi. Conseil dudit informaticien : il faut une chambre blanche.
- Vous connaissez quelqu’un ?
- Oui,  mais c’est un peu cher : Ontrack, je vous  l’écris là, j’ai des clients qui étaient contents.

Par la suite un ami me fait dire qu’il a eu affaire à Chronodisk, conseillé par une boutique informatique de confiance qui leur donne leurs disques, et qu’il a récupéré ce qu’il voulait.

Apparaît l’épreuve des forums, que Chronodisk perd avec un score moins ridicule que la Clinique des données, mais tout de même. Ontrack mérite partout ***, mais aussi pour le prix. Vu le pépin que j’ai, je m’attends à plus de 1000 €. Le jour où j’ai un poste, ou un mécène (les deux étant aussi peu probables, au stade actuel, l’un que l’autre), j’y repenserais.

Voilà, c’est là que les principes, anti-délocalisation d’une part, de réalité de l’autre, entrent en conflit. Pour le prix, et en suivant des forums, la boîte Deadhardrive sort du lot. Prix fixe, abordables (relativement), seulement réglés si récupération, commentaires positifs sur les forums (mais d’où viennent-ils ?). Je n’ai pas franchement le choix.

Le pépin c’est le transport en Chine, des possibilités de poursuites légales hasardeuses : des questions qui, dans mon cas, prennent des proportions effrayantes. De toute façon, sinon c’est rien. Je m’y résous donc, et poste sur leur site le message suivant aujourd’hui, dimanche 8 juillet :



« Bonjour,
Mon ordinateur ne démarrait plus après avoir planté très régulièrement la veille. J'ai cru à une défaillance de ma vieille carte mère (IDE).

Depuis, après achat d'un nouvel ordinateur (SATA), je n'arrive pas à "faire monter" le DD (via adaptateur USB) qui était auparavant maître (seagate Barracuda 7200.7 / 80 Go / ST380011A // NFTC / win XP). Le bruit qu'il produit ne m'apparaît pas anormal.

Mon "chinois du coin" n'a pu faire mieux et m'a conseillé un passage en chambre blanche.

Je cherche à récupérer toutes mes données (thèse en cours...), en particulier le Bureau où se trouve l'essentiel ainsi que mon profil thunderbird.

Je vous prie d'être extrêmement précautionneux pour le travail dont j'ai l'intention de vous charger. Avec mon budget d'étudiant non boursier, je n'ai d'autre choix que de vous faire confiance, pourtant les données que je vais vous confier ont une valeur inestimable à mes yeux.

Respectueusement »


Je vous ferai part de la suite.