C'était le but avoué des partis principaux qui ont appelé à voter, lors du référendum de septembre 2000, en faveur de la congruence des élections présidentielle et législative (seulement 30% de votants). Effectivement, c'est dans l'intérêt des partis principaux. Mais la démocratie ?
Les législatives ne sont-elles que condamnées à confirmer les élections présidentielles ?
Si c'était le cas, nous ne serions que condamnés à un scrutin archi-présidentiel, bien pire que le système étasunien où des élections dites de 'mid-term' permettent éventuellement au parlement de contrebalancer les élections présidentielles précédentes. Et ce scrutin mérite l'appellation de présidentiel. Que dire du nôtre ?
On s'acharne, dans les petites classes, à réaffirmer le credo gaulliste : scrutin semi-présidentiel. De qui se moque-t-on ?
Peu importe le Président, on vote pour une chambre d'enregistrement, les fameux députés-godillots que moquaient les partis de gauche à l'époque du Général...
Mais nous ?
Est-on réductibles à un choix binaire ? Voulons-nous seulement confirmer un choix majoritaire ? Ou préférons-nous quelques nuances qui laissent, même aux partis principaux, une marge de manoeuvre plus adéquat aux sentiments du moment ?
Tort ou raison, peu me chaut.
Si les élections législatives ne servent à rien, les cris d’orfraie, pas plus : l’abstention aux législatives ne peut que progresser (42,77% cette fois-ci, record assuré la fois prochaine, si rien ne change) . Espérons que la réforme du scrutin, annoncée par François Hollande, redonne un minimum de légitimité à ces élections, qui méritent mieux que ce statut d’élection croupion. J'avoue que j'espère bien plus pour l'élection de ceux que nous déléguons pour voter la Loi.
À suivre.
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